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Ce second jour du voyage nous a conduit vers les Hautes terres de Madagascar cette étape aura été aussi la plus longue.. Ainsi, nous avons fait plus de 500 km sur une bonne route, ce qui ne sera pas toujours le cas tous les jours. Ce trajet de plus de 7 heures, nous a permis de découvrir les paysages et les villages de cette région. Peu de temps après avoir quitté la capitale, nous avons été confrontés rapidement à la Déforestation de ces plateaux. Même si historiquement cette déforestation n’a pas été seulement la conséquence d’une exploitation humaine, les premiers signes de ces atteintes environnementales apparaissent. Ainsi, nous pourrons apercevoir les vestiges des forêts qui restent ça et là, conservées sous forme de Forêts-galeries. Ces lambeaux de forêts primaires, peuvent être encore exploités, même si leur survie aujourd’hui s’explique surtout par le caractère accidenté des zones où elles subsistent, rendant difficile la riziculture d’altitude. Je reviendrai prochainement sur le caractère particulier de la riziculture dans l’île rouge, mais on peut déjà dire, que ces bandes d’arbres constituent parfois un terrain favorable de dernier recours pour la culture du riz, lorsque les sols aux alentours sont déjà épuisés. En dehors de la déforestation, souvent illégale des forêts primaires, il existe aussi une déforestation pour le charbon de bois, mais cette pratique a moins d’effets négatifs sur l’environnement malgache, car cela concerne essentiellement de coupe d’eucalyptus, arbres de plantation et à croissance rapide. Même si la déforestation proprement dite, concerne les forêts primaires malgaches, les zones déjà dénudées ne font pas moins l’objet d’une autre exploitation humaine, le Tavy ou culture sur brûlis. Pour les éleveurs, ces incendies allumés volontairement viseraient à favoriser la repousse d’une nouvelle couverture herbeuse plus comestible pour les zébus en pâturage. La déforestation et la dévégétalisation par les feux, ainsi que le piétinement des nombreux troupeaux de zébus ont pour conséquence une érosion importante par ravinement, qui se manifeste par des griffes d’érosion ou Lavakas. Lors de notre voyage, nous avons traversé de nombreux villages de montagne et lors d’arrêts, plus ou moins long, nous avons pu nous rendre compte de la gentillesse des habitants de ces régions de montagne. À partir de cette journée et jusqu’à la fin du voyage, lorsque nous arrêtions dans les villages, nous donnions des petits cadeaux aux villageois, pour remercier les habitants de leur accueil. La plupart du temps, nous offrions des cahiers, des crayons ou des tee-shirts. Il suffisait que nous arrêtions même quelques instants, pour que des dizaines d’enfants et même d’adultes viennent à notre rencontre. C’est ainsi que nous avons rencontré les habitants d’un joli village de montagne, Mahatsingo. À la fin de la journée, nous arrivons au crépuscule épuisé par ces heures de route sous la chaleur et nous atteignons enfin l’étape du jour, la réserve d’Ankarafantsika, qui est l’une des plus importantes de Madagascar. En début de soirée, nous partons faire une sortie nocturne dans la forêt de cette réserve. Je ne ramène pas beaucoup de photographie de cette sortie, compte tenu du peu de lumière présente dans la forêt, mais j’ai pu néanmoins observer mes premiers lémuriens. Je vous parlerai bientôt des différentes familles de lémuriens dont certains sont diurnes et d’autres nocturnes. Celui-ci bien évidement était un lémurien nocturne, et à ma grande surprise, il n’était pas plus grand qu’une souris. Je ramène tout de même une mauvaise photo de ce lémurien, un Microcèbe roux. Heureusement nous aurons l’occasion de le rencontrer de nouveau par la suite, et même de jour, car ces lémuriens nocturnes se laissent aussi observer entre deux sommes. Nous avons aussi observé un oiseau endémique, un coua mais que je n’ai pas pu photographier, mais que je retrouverai d’autres couas à la fin de ce voyage. |
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