Arrivés au petit matin à l'aéroport de Tananarive, nous nous plongeons tout de suite dans l'ambiance de Madagascar, car dès l'aéroport, un totem représentant un zébu nous accueille. Le zébu est un animal que nous rencontrerons presque tous les jours et c'est sans doute l'animal symbole des malgaches et surtout de la richesse de leurs propriétaires. Après avoir quitté l'aéroport, nous prenons la direction de notre hôtel, puis rapidement apparaissent les premières Rizières et leurs cortèges d’oiseaux. La Grande Île, comme on appelle aussi Madagascar, abrite sans doute des millions de hérons garde-boeufs et d'aigrettes, tant la présence de ces oiseaux est habituelle sur les rizières, mais malheureusement, je n'ai pu faire des images de ces Oiseaux qu'à grande distance. Une heure après, nous arrivons à l' Hôtel Chalet des roses, confortable établissement aux normes occidentales situé dans un quartier "sécurisé" d'Antanarivo, en raison de la proximité de l'ambassade des USA. Je n'ai pas d’images de ce quartier, car les photos du dispositif de sécurité étaient formellement interdites, mais en deux mots, nous devions nous arrêter avec le bus à un check point où l'inspection du châssis du véhicule commençait à l'aide d’une sorte de poêle à miroir incorporé.
 |
|
 |
|
 |
Tananarive
|
|
Aigrettes dans les rizières
|
|
Petits métiers
|
Antananarivo (Tananarive) est une ville très vivante, grouillante d’activité qui attire une population fuyant les difficultés de la vie dans les campagnes. La capitale est située sur les Hautes-Terres et compte 1,7 millions d’habitants. Nous prenons ensuite la direction du Palais de la Reine, dans le quartier résidentiel du Rova. Ce qui m’a beaucoup frappé dans l'île, en particulier dans la capitale, c'est que la pauvreté n'est pas recluse comme en Europe dans des secteurs spécifiques, mais qu’elle se rencontre dans tous les quartiers. Ainsi malgaches riches et pauvres peuvent tout à fait cohabiter ensemble dans un même lieu. Vous pourrez sans doute vous en rendre compte dans les galeries sur la ville de Antananarivo.
Le Palais de la Reine est en réfection depuis de nombreuses années, nous nous sommes donc contentés d’observer son architecture derrière les échafaudages. Ce quartier, situé sur une des 12 collines historiques de la ville, nous a permis d’avoir une vue panoramique de la capitale, et de nous rendre compte de l'expansion de l'urbanisation qui fait régresser les zones rizicoles, toujours repoussées plus loin. Arrivés sur un Belvédère, nous apercevons un Guêpier de Madagascar, espèce présente évidemment à Madagascar, mais non endémique, puisque résidente également en Afrique et même en Russie. Nous rencontrons également une joyeuse bande de Capucins de Madagascar, qui seront nos premiers oiseaux endémiques. Même si Madagascar comporte un certain nombre d'oiseaux endémiques, beaucoup d'espèces peuvent se rencontrer également dans d'autres régions du globe.
 |
|
 |
|
 |
|
 |
Palais de la reine
|
|
Belvédère
|
|
Guêpier de Madagascar
|
|
Capucins de Madagascar
|
À Madagascar, les taux d'endémisme sont surtout très importants chez les reptiles, les batraciens, les insectes et les lémuriens, en ce qui concerne les animaux. En raison de leur capacité de déplacement, les oiseaux sont donc un peu moins endémiques que les autres espèces. Par contre, à Madagascar, il existe bien toute une famille endémique, les Vangidés que je vous présenterai dans quelques jours. De très nombreuses plantes sont également endémiques à la "Grande Île".
Notre première journée se terminera par la visite du Palais d'été d'Ambohimanga, site classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville. C'est dans ce haut lieu de l'histoire malgache que nous trouvons les tombes de certains des anciens monarques. En visitant le palais, nous apprenons de nos guides l'existence des fadys (tabous), très fréquents à Madagascar. Aussi nous faudra-t-il quitter un des bâtiments du palais d'été, en suivant un protocole précis, qui impose de sortir de la pièce à reculons et en utilisant d’abord le pied gauche. De plus dans ce lieu hautement sacré, un autre fady interdit de montrer quelque chose en l'indiquant du doigt tendu, mais oblige d’utiliser son poing fermé pour pointer dans la bonne direction.
Vous trouverez encore les autres photographies de cette journée dans l'Album de l'Oiseau libre, en cliquant sur le lien Galeries publiques en bas de page. Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour le second volet de ce voyage. Nous partirons alors en direction des Hauts Plateaux puis de la réserve d’Ankarafantsika.
|