La classification classique

Dans la classification traditionnelle, tous les êtres vivants peuvent être regroupés à l’intérieur de plusieurs règnes. On a longtemps admis l’existence de deux règnes : le règne animal et le règne végétal, dichotomie par trop rigide qui ne pouvait prendre en compte des êtres tels que les Bactéries ou certains unicellulaires. Aussi est-il courant de distinguer aujourd’hui dans la classification traditionnelle cinq règnes.

Continuellement enrichie depuis sa création princeps, cette classification traditionnelle des espèces, est actuellement obsolète mais elle reste encore très souvent utilisée. Elle reste importante dans la mesure où elle imprègne encore de nombreux écrits, souvent récents, ainsi que certains manuels scolaires.

Les différents règnes de cette classification sont :

• Les procaryotes (bactéries et archéobactéries) ou cyanobactéries (dépourvues de noyau)
• Les protistes (eucaryotes unicellulaires)
• Les champignons (eucaryotes pluricellulaires hétérotrophes qui décomposent)
• Les végétaux (eucaryotes pluricellulaires, réalisant la photosynthèse)
• Les animaux (eucaryotes pluricellulaires hétérotrophes qui ingèrent)

La classification traditionnelle est basée sur des caractères multiples (biologiques, phénotypiques, physiologiques). Dans de nombreux cas, le critère est la présence d’un caractère, s’opposant à son absence, considérée comme primitive [2] (par exemple vertébrés et invertébrés). Mais les taxons définis par l’absence d’un caractère se sont révélés, à l’usage, très fragiles.

Dans la classification traditionnelle, les animaux, qui forment la faune sont classés dans le règne animal. Les végétaux, que l’on rassemble sous l’appellation de flore sont classés dans le règne végétal. La distinction entre le règne végétal et le règne animal est apparemment aisée. Mais si des différences énormes et évidentes existent entre un mammifère ruminant et l’herbe qu’il broute, le classement de certains organismes microscopiques (Protozoaires notamment) dans l’un ou l’autre de ces règnes est extrêmement délicat.

Cette classification des espèces est organisée selon des niveaux hiérarchiques « en poupées russes ». Le point de départ de la classification est l’espèce, mais celle-ci peut être divisée en sous-espèces ou races et en variétés, qui sont en général des variations géographiques d’une même forme. Un certain nombre d’espèces, possédant en commun suffisamment d’affinités pour former un groupe naturel distinct, sont rassemblées en genres. Les genres, par le même procédé, sont groupés en familles, les familles en ordres, les ordres en classes, les classes composant à leur tour un embranchement. La totalité des embranchements constitue les règnes. En fait, de l’espèce à l’embranchement, les caractères communs sont de moins en moins nombreux, et ils s’appliquent à des catégories de plus en plus vastes. Des classifications plus précises tiennent compte d’un plus grand nombre de détails et font intervenir des catégories intermédiaires (sous-embranchement, superclasse, infraclasse, etc.). La classification traditionnelle est souvent remplacée aujourd’hui par la classification phylogénétique.