Quand les dauphins pleurent

Document One Voice


« Le spectacle des dauphins captifs représente soit disant une forme d'éducation, mais c'est une mauvaise éducation qui laisse penser à des millions de gens que violer la nature est acceptable ».
Ric O'Barry

LA CAPTURE : CHOC FATAL OU TRAUMATISME À VIE

L'industrie des delphinariums se garde bien d'évoquer la violence de la capture. C'est une terrible souffrance pour un dauphin de se retrouver hors de l'eau et de ne plus revoir les membres de sa famille.

Des familles entières sont poursuivies jusqu'à l'épuisement. Les groupes très unis, comprenant plusieurs générations, se retrouvent désarticulés, les mères séparées des petits.

Cette manœuvre est extrêmement angoissante pour des êtres libres de nager sans entraves dans l'immensité. Le risque de mortalité des dauphins est tout de suite multiplié par six.

Parfois, certains cétacés meurent pendant le processus de la capture. D'autres meurent, dans les heures ou les jours qui suivent, de commotion, d'attaque cardiaque ou même de noyade. D'autres encore ne mangeront pas. Ils ne reconnaissent pas les poissons morts comme une nourriture habituelle. Même nourris de force, certains succombent, beaucoup trop affaiblis. Ceux qui survivent à ce traumatisme seront marqués à vie.

Document One Voice

LA CAPTIVITE N'EST PAS UNE VRAIE VIE

D'un milieu sans limites, sans obstacles, sans angles, le dauphin se retrouve brutalement confiné dans une cage en béton.

Il est arraché à une vie sociale très complexe, pour être isolé, ou forcé de survivre avec des individus étrangers qui ne parlent pas le même dialecte.

Il passe d'une eau pleine de vie à une eau morte. Salée avec du sel de cuisine ou venant de la mer, l'eau saturée de chlore et d'antibiotiques, agresse sa peau, ses muqueuses et ses yeux.

Dans cette fausse eau de mer, il n'y a rien à explorer. Le dauphin ne peut pas utiliser son sonar. Et le rebond des informations sur les parois de sa cage équivaut pour lui à s'envoyer des coups de poing.

Document One Voice

PARC MARIN « NAGE AVEC », THERAPIE : RECETTE CACHEE

L'industrie qui exploite les dauphins tente de convaincre le public que le dauphin captif, avec son « éternel sourire », est heureux d'amuser et d'aider les humains.

En réalité, il est contraint à une vie anti-naturelle… tragique.

Des techniques de dressage obligent les dauphins à avoir des comportements contre-nature : sauter dans des cerceaux, marcher sur la queue, tirer des nageurs ou se laisser « caresser » par des enfants. Ils s'y soumettent par peur des punitions.

Voici la recette du dressage : privation de nourriture, mise « au piquet » seul, dans un bassin-prison, nourrissage à la main a des poissons morts pour créer dépendance absolue à l'homme. Dans la nature, les programmes touristiques de « nage avec » exposent les dauphins à des risques de blessures (hélices de bateaux), de maladie et de mort. Des gens abusent de leur confiance pour leur donner à manger des balles de golf et des explosifs.

Quant à la thérapie pour des enfants autistes, l'interaction avec les dauphins captifs ne serait pa plus efficace que l'interaction avec des animaux domestiques.

QUEL EST LE PRIX DE NOTRE AMUSEMENT

Pour s'amuser ou rêver, les humains imposent un cauchemar à des dauphins exploités, comme Iris, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Iris avait douze ans lorsqu'elle a été capturée dans le golfe du Mexique, en 1981, pour le delphinarium d'Anvers en Belgique. Les conditions de détention des animaux ayant suscité de vives protestations, ce zoo a dû fermer en 1998. Au lieu d'être réhabilitée dans son milieu naturel, Iris fut transférée dans un autre delphinarium-mouroir, à Duisburg. D'abord rejetée par le reste du groupe, elle resta longtemps isolée dans un minuscule bassin. La dauphine refusait de participer aux spectacles quotidiens. Mais un autre drame l'attendait. En Avril 2ooo elle mit au monde un bébé qui ne survécut que quelques heures.

Iris glissa dans une dépression profonde, se laissant flotter, immobile, à la surface de l'eau. Elle en mourut. C'était le 28 mars 2003.

Document One Voice

La situation devient urgente au Japon

Lors des dernières pêches à Taiji, le 6 octobre, 60 dauphins ont été massacrés. Le 23, 30 « dauphins pilotes » ont été rabattus dans un lagon. Grâce à la présence de Ric O'Barry et d'autres défenseurs de l'environnement 17 d'entre eux ont pu retrouver le large.

Ric O'Barry dans l'équipe de One Voice

Ric O'Barry est le spécialiste mondial de la réhabilitation des cétacés captifs dans leur milieu naturel. Ric était dresseur. Il a dressé les cinq dauphins, dont Kathy, de la série télévisée Flipper. Un jour, blottie dans ses bras, Kathy s'est suicidée. Elle a volontairement cessé de respirer. Bouleversé, Ric se consacre depuis aux mammifères marins. Aujourd'hui, il a choisi de se battre au sein de One Voice.

Document One Voice

LE PROJET DE ONE VOICE : « PAIX POUR LES DAUPHINS »

One Voice, avec Ric O'Barry veut combattre un commerce à grande échelle qui exploite les dauphins de plus en prisés comme source d'amusement et pour des « usages » pseudo-éducatifs ou thérapeutiques. Et, cela au mépris des conséquences sur leur vie, leur environnement et leur organisation sociale.

En amont, lutter contre la capture et les massacres : information du public, médiatisation en France et au Japon, présence et partenariat sur le terrain.

Réhabiliter les dauphins dans leur milieu naturel : la réhabilitation doit se dérouler en plusieurs étapes. Des moyens très lourds sont nécessaires pour apprendre aux dauphins complètement dénaturés, imprégnés par les humains, à retrouver les gestes de la vie sauvage.

En aval, créer un sanctuaire : il n'existe toujours pas de sanctuaires dans le monde et certains dauphins, fortement traumatisés, ne peuvent plus réintégrer leur milieu naturel.

Source : One Voice

Pour en savoir plus, voir le site : Dauphins libres et dauphins captifs


L'oiseau libre | Annuaire | Album | Oiseaux d'Europe | Refuges pour oiseaux | Condition animale | Partenaires | Crédits photographiques | Infos site