Les animaux de ferme

Les poulets et les volailles de chair

Photographie PMAF


En France, chaque jour, plus de 2 millions de volailles meurent pour être mangées (plus de 800 millions annuellement) – l'immense majorité ayant été élevée industriellement. Les poulets sont tués à six semaines. Ce sont encore que des gros poussins, eux qui pourraient vivre entre cinq à six ans.

On les entasse dans des hangars nauséabonds sans fenêtres : un bâtiment peut contenir 15000 à 100000 oiseaux. À cause de leur alimentation (contenant des antibiotiques et promoteurs de croissance) et de leur sélection génétique, ils gagnent le maximum de poids en un minimum de temps. Il en résulte des souffrances considérables. Voilà les pratiques de l'industrie avicoles : faire des profits en méprisant l'animal en tant qu'être sensible. Ces informations éclaireront vos choix lors de vos achats alimentaires.

Une vie "intensive"

Les poussins d'un jour sont installés sur une couche de sciure. Au début, encore petits, ils ont de la place pour bouger, mais elle disparaît progressivement à cause de leur croissance accélérée par les produits chimiques et les médicaments. La prise de poids anormalement rapide induit des maladies cardiaques, un foie et des intestins trop gras, des os déformés ou cassants. Là tension énorme sur leur squelette en formation provoque souvent des infirmités douloureuses aux pattes et aux doigts. Environ 90 % de ces poussins ont des problèmes de locomotion !

À cinq semaines, ils se battent pour tenter d'arriver aux points de nourrissage et d'abreuvement. Beaucoup ne survivent pas à cette compétition et aux conditions de vie : chaleur, stress, déshydratation, maladies, sous-nutrition (ils ne peuvent pas toujours atteindre les mangeoires).

Chaque année, 30 à 40 millions d'oiseaux meurent et se décomposent dans les hangars avant l'abattage.

Les hangars ne sont pas nettoyés pendant leur durée de vie et les déjections transforment la litière en une masse solide, humide et remplie de micro-organismes. Vers la fin de leur courte vie, dans une quasi obscurité, incapables de véritablement marcher à cause de la masse des autres, voire de rester debout sur des membres inadaptés, ces bébés géants restent couchés sur une litière pleine d'ammoniaque. Il en résulte des "brûlures" à la poitrine et des ulcérations aux pattes. Pour les volailles, les deux dernières semaines d'existence sont une torture.

Photographie PMAF

La capture et le transport

Puis, ces gros poussins subissent le cauchemar de la capture et du transport vers l'abattoir : des "ramasseurs" saisissent les oiseaux terrifiés par les pattes et les emportent jusqu'à une cage où ils sont entassés sans ménagement, sans tenir compte de leurs os friables et le cœur fragile. L'opération se fait à toute vitesse : Les couvercles sont rabattus violemment sur les pattes, les ailes et les cous qui dépassent. De ces manipulations brutales, il résulte de nombreuses fractures et déboîtement d'articulation – touchant entre 15 et 20 millions d'oiseaux par an.
Les cages sont parfois endommagées et des poulets peuvent tomber sur la route où ils seront tués par les voitures. Les camions sont surchargés, On estime que 2,5 millions d'oiseaux meurent pendant le dernier transport : chocs, stress, chaleur, froid, suffocation et blessures. Mais, même en triste état, beaucoup survivent jusqu'au couteau mécanique. Les morceaux de poulets séparés (ailes, cuisses) et reconstitués (fast food), proviennent souvent d'animaux blessés ou malades qui n'ont pu être vendus entiers.

Document PMAF

Une fin également cruelle

L'abattage particulièrement, stressant peut causer de nombreuses souffrances, notamment aux poulets blessés aux hanches ou aux pattes. À l'abattoir les oiseaux sont arrachés de leurs cages et leurs pattes positionnées dans des boucles métalliques sur une chaîne automatique, la tête en bas. Ils pendent ainsi quelques minutes, avant d'être étourdis électriquement par une machine pas toujours efficace pour les rendre inconscients. Cette séquence n'a pas lieu quand il s'agit d'un abattage rituel (sinon la loi oblige à un étourdissement préalable pour que les animaux souffrent moins). La technique courante où l'animal est abaissé pour que la tête trempe dans un bain d'eau électrifiée n'est pas fiable car beaucoup d'oiseaux relèvent la tête et ne sont pas étourdis. Pour éviter des problèmes de coagulation sanguine dans la viande, le courant est souvent trop faible. Beaucoup se réveillent donc au moment où on tranche leur cou.

De plus, les couteaux automatiques qui tranchent la gorge sont réglés sur une taille moyenne : les petits oiseaux les reçoivent dans la tête, les plus gros dans la poitrine. Des millions arrivent à cet endroit pleinement conscient. Il en va de même à l'étape suivante pour ceux que les couteaux ont manqué : un système de plumage par eau bouillante. Voilà comment est obtenu après éviscération un poulet prêt à cuire…

L'aile ou la cuisse, vous n'avez pas seulement le choix entre l'aile et la cuisse : vous pouvez aussi vous abstenir de manger un morceau de viande résultant d'un esclavage intensif. Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à contacter One Voice

Merci de considérer les animaux comme des êtres sensibles.

Textes : One Voice


L'élevage des poulets




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