Carrefour andin de l’époque pré-inca, lorsque les marchants venaient à pied de la jungle, Otavalo perpétue cette tradition et son marché attire aujourd’hui des visiteurs venus des quatre coins de la planète.
Ville prospère et accueillante, Otavalo est fière de sa culture. La population se compose de descendants de colons, de métis et d’Indigenas (indigènes : appellation revendiquée par les intéressés qui considère le terme indiens ou indio comme péjoratif). Ces derniers qui habitent pour la plupart dans les villages aux alentours, portent toujours leurs vêtements traditionnels : chapeau de feutre sombre, pantalon court en colon et poncho bleu pour les hommes qui nouent leurs longs cheveux en queue-de-cheval ; corsage blanc brodé et orné de dentelles, longue jupe noire et fachalina (foulard) pour les femmes, qui se parent de colliers et bracelets en perles rouges ou dorées et tressent leurs cheveux.
La maîtrise du tissage et des autres artisanats qui font la réputation d’Otavalo dans le monde entier sont le résultat d’une histoire douloureuse. Exploités par les colons, puis par les propriétaires terriens équatoriens les Otavaleños n’ont pu profiter de leur talent qu’après la réforme agraire de 1964. Aujourd’hui encore, de nombreux artisans ne tirent qu’un maigre revenu de leurs créations dans un système où seuls des intermédiaires peuvent commercialiser leurs produits.
Les Otavaleños représentent la communauté indigène la plus prospère du pays, ce qui se traduits par la possession d’hôtels et de pick-up et par une ville dont le maire est indigène. Loin d’être une contradiction, ce mélange de tradition et de réussite commerciale illustre plutôt l’ampleur de la discrimination dont sont victimes les autres populations indigènes d’Amérique latine.
Sources des textes : Ces pages d'informations sont publiées à titre provisoire car elles sont en travaux. Actuellement, les textes sont extraits ou très largement inspirés du guide Lonely Planet sur l'Equateur. Par la suite, ces textes seront modifiés et complétés par les autres sources documentaires dont je dispose.