Chaque année au printemps, des milliers de crapauds communs quittent leur territoire d’hivernage pour aller se reproduire dans la mare ou le plan d’eau qui les a vu naître. Ils sont capables ainsi de se déplacer sur des distance de 2 à 3 km en effectuant le trajet de nuit lorsque la température est supérieure à 5 °C. Pour migrer certains crapauds doivent traverser des routes pour retrouver leur site de reproduction et comme les crapauds peuvent mettre 20 mn pour traverser la chaussée, des milliers d’entre-deux se font malheureusement alors écraser par les voitures. C’est pour cette raison que dans bien des régions des associations naturalistes se sont organisées pour essayer de leur faire traverser les routes sans risque de se faire écraser. C’est ainsi que de nombreux volontaires se relaient pour capturer les crapauds arrêtés par des barrières sur leur route de migration.
En Haute-Savoie c’est la Ligue pour la Protection des Oiseaux qui se charge de cette mission afin qu’un plus grand nombre d’individus de cette espèce puisse survivre à cette dangereuse migration. La route du lac des Dronières donc équipées de deux barrières parallèles, une pour bloquer les crapauds lorsqu’ils descendent vers l’eau et une pour les empêcher de remonter sur la route après la reproduction. Dans certaines régions, les routes sont équipées parfois de tunnels de migrations pour permettre aux amphibiens de continuer leur migration sans risque. Le travail de sauvetage consiste alors de ramasser les crapauds devant les barrières, les mettre dans un saut et enfin de les relâcher dans une zone à l’abri des voitures, soit directement sur les berges du lac lors de la descente, soit en direction de leur bois lors de la migration de retour. Aux Dronières c’est près de 5000 crapauds qui sont ainsi sauvés chaque année pendant leur migration.