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Point d'eau dans le Tarangire
Constellé de baobabs, le superbe Tarangire s'étend au sud-est du lac Manyara, autour de la rivière du même nom. La rivière et les points d'eau attirent chaque année la migration de nombreux animaux. Entre août et octobre, il accueille l'une des plus fortes concentrations d'animaux sauvages du pays. Dans une région de savane parsemée de termitières, d'acacias et d'assez nombreux baobabs, il est situé sur le chemin de la migration de nombreux animaux : son écosystème longe le grand rift jusqu'au lac Natron, en passant en particulier par Manyara. De grandes hardes de zèbres, de gnous, de bubales roux et d'éléphants s'y attardent jusqu'en octobre, quand la courte saison des pluies leur permet de migrer vers de nouveaux herbages. Les animaux sont à Tarangire au moment où ils sont absents des plaines du Serengeti. Le Tarangire est aussi surtout connu pour ses éléphants, car il héberge l'une des plus importantes densités d'éléphants d'Afrique. Ils sont aussi plus faciles à observer qu'au Serengeti ou qu’au Ngorongoro. Le braconnage intensif, qui avait sévi jusque dans les années 1980, les avait un moment décimés, en particulier les plus vieux pour leurs défenses. Ils sont en tout cas à présent en surpopulation relative : la végétation du parc est un peu ravagée, notamment les baobabs dont ils arrachent l'écorce (c'est alors que les termites attaquent, et transpercent l'arbre de part en part). Le parc abrite aussi de nombreux lions, des léopards, des guépards pas toujours faciles à voir à cause des herbes hautes, des troupeaux de buffles, des girafes, des phacochères, de désormais rarissimes lycaons, de très nombreux impalas, des cobes et, plus vers le sud, des oryx et des petits koudous. Le parc est également propice à l'observation des oiseaux, notamment d'octobre à mai, avec plus de 300 espèces recensées : vanneaux forgerons, huppe africaine, divers martins-pêcheurs, ombrettes, autruches, outardes de Kori, serpentaires, jabirus, tantales africains, marabouts, vautours, aigles pêcheurs, bateleurs et ravisseurs… La piste principale du parc court du nord au sud, longeant la rivière Tarangire où les animaux descendent en général se rafraîchir dans la journée, avant de remonter dans les collines le soir. Le Tarangire est fameux pour ses mouches tsé-tsé en période chaude, juste avant la saison des pluies, mais aujourd'hui, il n'y en a guère plus qu'au Serengeti. Curieusement, le parc a été préservé grâce à la présence endémique cette mouche tsé-tsé. Sa piqûre provoque la maladie du sommeil et décime le bétail, si bien que les pasteurs massaïs n'ont pu s'y installer, ce qui a protégé le Tarangire de toute occupation humaine durable depuis toujours. Extrait des guides Kenya et Tanzanie - Hachette, Tanzanie - Petit futé et Tanzanie - Lovely Planet |
