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Voyage en Tanzanie

Parc National du Lac Manyara



 

Le parc national du lac Manyara est un parc national du Nord de la Tanzanie. Son entrée principale est située à 120 km de la ville d'Arusha, non loin de la petite ville de Mto wa mbu.

C'est le géographe autrichien Oscar Baumann qui signale le premier l'existence des lacs Manyara et Eyasi lors de son expédition de 1890-92. Une toute petite activité touristique commence à se développer à partir de la fin des années 1940 et le parc national est fondé en 1960 et reconnu comme réserve mondiale de la biosphère en 1981. Les années 1980, marquées par un décollage du tourisme, sont catastrophiques pour la population d'éléphants du parc, victimes du braconnage. Leur nombre passe de 613 en 1981 à tout juste 150 en 1990. Le lac Manyara est un joyau célébré par Ernest Hemingway comme « le plus beau [qu’il ait] jamais vu ».

Manyara vient en effet du mot masaï emanyara, cette feuille d'Euphorbes qu'on trouve tout autour du lac et dont les habitants se servent pour couvrir leur habitation traditionnelle (boma). Sa visite est une très bonne introduction aux parcs nationaux car on peut y observer, assez rapidement et sur une petite étendue, la plupart des animaux habituels, à l'exception du léopard et du guépard.

Le parc est de petite taille, 325 km², et en saison humide plus des 2/3 sont recouverts par le lac Manyara. Les années les plus sèches, le lac peut s'assécher complètement, ce fut par exemple le cas en 1961 et en 2004. Le parc se présente comme une bande de terre allongée, de 50 km de long environ, coincée entre le horst occidental du grand rift et le lac. L'espace entre le lac et la falaise haute de 600 mètres est très réduit, autour de 4 km à l'extrémité nord du parc, pas plus de quelques centaines de mètres au sud. L'altitude varie entre 960 mètres et plus de 1 600 mètres.

En raison de la présence du Rift, de la présence localisée de nombreuses sources permanentes et des variations d'altitude considérables en quelques kilomètres, la flore est particulièrement variée. L'extrême nord du parc est couvert d'une forêt tropicale dense, alors que plus au sud la forêt devient plus clairsemée et à proximité immédiate du lac disparaît pour laisser la place à des prairies ou des marécages.

Le dense circuit de safari qui traverse le Parc permet de découvrir un microcosme tout à fait représentatif de la Tanzanie. Depuis l’entrée principale, la route serpente à travers une jungle luxuriante où des groupes de babouins forts d’une centaine de membres paressent sur les bas-côtés, où des cercopithèques à diadème escaladent avec légèreté les anciens acajous, où de menus guibs se déplacent avec précautions entre les ombres et où d’énormes calaos provoquent une cacophonie dans la haute canopée.

La faune est particulièrement diverse et variée en raison de la grande diversité des biotopes. La forêt tropicale est le territoire des singes, dont la concentration est l'une des plus élevées au monde. Les babouins sont omniprésents, évoluant parfois en colonies de plusieurs centaines d'animaux. Les singes verts et singes bleus y sont également abondants.

Manyara permet un premier contact de qualité avec la faune ornithologique de Tanzanie. Plus de 400 espèces ont ici été enregistrées, et même un touriste qui visite l’Afrique pour la première fois peut raisonnablement espérer en voir une centaine en un seul jour, car le lac est un sanctuaire majeur pour les oiseaux. Le parc abrite plus de 400 espèces d'oiseaux différentes, dont d'imposantes colonies de flamants roses et de cigognes lors de leurs perpétuelles migrations. Néanmoins, les populations de flamants ont été décimées au cours de l'été 2004, vraisemblablement suite à la prolifération de cyanobactéries toxiques.

Les zones de forêts plus clairsemées et les prairies abritent la faune est-africaine traditionnelle : troupeaux de buffles, girafes et éléphants entre autres. Parmi les prédateurs, les lions se sont adaptés à un environnement très boisé et passent le plus clair de leur temps dans les arbres pour mieux repérer leurs proies, mais ils ne sont pas toujours faciles à voir en raison de l'épaisseur de la forêt qui borde le bas de l'escarpement. Contrairement aux nombreuses photos présentant ainsi le fauve dans le parc, il faut être chanceux pour l'observer sur une branche.

La riche plaine et son horizon ouvert à l’Est, par-delà le lac alcalin jusqu’au bleu des pics volcaniques qui s’élèvent à l’extrémité des steppes massais, contrastent avec l’intimité de la forêt. Des troupeaux d’énormes buffles, de zèbres et de gnous se rassemblent sur cette plaine herbeuse, comme le font aussi les girafes – dont certaines sont si sombres de pelage qu’elles peuvent apparaître noires de loin.

À l’intérieur de la plaine, une courte ceinture de bois d’acacias sert de refuge à des éléphants aux impressionnantes défenses. Des escadrons de galidies filent entre les acacias, tandis que le minuscule dik-dik de Kirk broute dans leur ombre. Les silhouettes d’un couple d’oréotragues se détachent souvent sur les rochers, au-dessus des sources chaudes en ébullition, sur la rive du lac, à l’extrémité sud du Parc.

Meilleure saison : Saison sèche (de juillet à octobre) pour les gros mammifères ; saison des pluies (de novembre à juin) pour les observer les oiseaux, faire du canoë ou admirer les chutes d’eau.

 

 

Extrait des guides Kenya et Tanzanie - Hachette, Tanzanie - Petit futé et Tanzanie - Lovely Planet et de Wikipédia




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