Voyage aux Galapagos

Genovesa (Tower)

Quel que soit le nom qu’on lui donne, Genovesa, Tower ou « île des Fous », il ne faut surtout pas manquer cette île, si l’on est amoureux de ces oiseaux aussi gauches qu’adorables. L’île disparaît littéralement sous leurs colonies où les jeunes, reconnaissables à leur plumage tout gonflé, abondent en saison. On risque de trébucher sur un iguane camouflé en scrutant l’horizon au large pour apercevoir les Baleines à bosses ou le Hibou des marais (Asio flammeus galpagoensis), des plus discret. Genovesa ne couvre que 14 km2. Avec la pointe nord d’Isabela, c’est la seule île régulièrement visitée au nord de l’équateur.

Compte tenu de son éloignement, elle figure rarement au programme des croisières courtes, mais pour contempler une colonie de Fous à pattes rouges, il faut y aller. Elle offre aux visiteurs la possibilité d’admirer des colonies de grandes frégates, des phaétons, des mouettes à queue fourchue (à queue d’aronde), des fous de Nazca et des milliers de pétrels des tempêtes et des Hiboux brachiottes. Otaries et Otaries à fourrure sont présentes, et les plongeurs évolueront parmi les requins-marteaux.

L’île est assez plate et ronde. Les deux sites sont au sud, sur l’anse appelée Darwin Bay, qui se referme presque. Le premier El Barranco (Prince Philips’s Steps), sur le bras de la baie, est accessible sans se mouiller les pieds. Un raidillon rocailleux conduit au sommet de la falaise, qui culmine à 25 m. Des oiseaux nichent parfois au beau milieu du chemin étroit.

En haut, le sentier de 1 km s’enfonce vers le milieu de l’île, dans une zone de végétation aride et sur le territoire de plusieurs oiseaux marins, pour aboutir à un champ de lave craquelé où des milliers de pétrels ont construit le nid qu’ils survolent en permanence. On aperçoit quelques fois aussi des Hiboux des marais (ou Hiboux brachyotes).

Le second, Darwin Bay, est une plage corallienne où les bateaux peuvent jeter l’ancre. Le sentier de 750 m longeant la plage traverse d’autres colonies d’oiseaux.