Les refuges pour oiseaux
Un refuge sur une terrasse
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Aujourd'hui, il ne se passe pas une semaine où des nouvelles alarmantes nous sont données par les scientifiques : réchauffement catastrophique de la planète, disparitions prévisibles de certains animaux, mutations génétiques chez d'autres espèces, comme c'est le cas de l'ours blanc, chez qui l'on a découvert récemment l'apparition de cas d'hermaphrodisme, à cause de mutations génétiques dues aux BPC, des polluants chimiques, répandus dans l'atmosphère. Certaines modifications de l'environnement sont de la responsabilité même de la société tout entière, de part les choix technologiques et politiques qui ont été menés depuis des années. Autant dire que pour renverser le cours des choses, l'individu isolé se trouve bien impuissant. Les changements souhaitables ne peuvent se faire, qu'en modifiant collectivement notre rapport collectif avec la nature, les animaux et avec les autres hommes. Ce sera un combat collectif et de longue haleine pour essayer de renverser le cours des choses.
À côté de notre responsabilité collective, il y a aussi notre responsabilité individuelle. Les actions des individus isolés ou d'un groupe d'individus peuvent avoir un effet immédiat sur le milieu, positif ou négatif, mais réel et souvent facilement évaluable à un instant donné.
Chaque année, la télévision nous montre les images scandaleuses de l'ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs dans le sud-ouest qui se fait en complète illégalité par rapport à la législation européenne, en particulier sur ses dates d'ouverture et sur le type d'espèces chassées.
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Chaque année, la question de la chasse aux oiseaux migrateurs donne lieu à des débordements physiques violents de la part de certains chasseurs extrémistes sur des personnes ou sur des locaux : insultes, menaces d'agression, agressions physiques, séquestration de personnes, incendies volontaires, saccage de bureau de ministre… L'Erica, l'année dernière et ses milliers d'oiseaux, victimes de l'inconscience et de l'irresponsabilité d'un groupe pétrolier m'ont également tellement révolté que pour ces deux raisons, j'ai décidé d'adhérer à la LPO, une des principales associations qui tentent de protéger et de sauver les oiseaux.
Je dois donc au groupe Total et aux chasseurs de l'extrême chasse de m'être engagé davantage et concrètement dans la protection des oiseaux. Je n'ai jamais apprécié la chasse en général, mais il y a encore quelques mois, j'acceptais l'idée que certaines formes de chasse puissent se pratiquer lorsqu'elles utilisaient des techniques respectueuses de l'environnement et non cruelles pour la faune. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, les chasseurs braconniers du CNPT, n'ont fait que de me radicaliser davantage et je suis opposé désormais à toute forme de chasse et plus seulement aux chasses à courre ou à l'arc, formes de chasse particulières barbares, causant une très grande souffrance aux animaux.
Si le CNPT continue à vouloir exterminer des populations d'oiseaux malgré les lois et les rapports scientifiques, il finira par avoir de plus en plus d'opposants actifs dans la population, qui est déjà majoritairement contre et la chasse pourrait être bien plus limitée que ce que les chasseurs redoutent aujourd'hui. L'extrême chasse est en train de scier la branche sur laquelle elle est assise. Espérons que ce jour arrive bientôt, et qu'il ne vienne pas trop tard pour certaines espèces d'oiseaux.
Après une simple adhésion de soutien à une association, j'ai décidé de m'engager dans une aide plus directe à l'occasion d'un changement de lieu d'habitation en installant sur la terrasse de mon nouvel appartement, des mangeoires et des plantes pour aider à nourrir les oiseaux en hiver. Ce refuge est en quelque sorte pour moi, le symbole de mon engagement pour la défense de l'environnement et d'une certaine conception de la vie.
Le refuge que j'ai créé est situé sur une petite terrasse de 12 m2 au rez-de-chaussée d'un petit immeuble situé une altitude de 650 mètres. Ce refuge est en zone montagneuse, à proximité de forêts et de terres agricoles.
Janvier 2001
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