Hypolaïs polyglotte

Contrefaisant à ailes courtes ou Petit contrefaisant


Nom scientifique : Hippolais polyglotta
Famille : sylviidés
Taille : 13 cm
Envergure : 18 à 20 cm
Poids : 9-16 grammes
Âge maximum : 5 ans
Taux de survie : %


Aspect

L'Hypolaïs polyglotte ressemble énormément à l'Hypolaïs ictérine. Comme sa cousine, elle est jaune et vert, alors que les autres hypolaïs sont brun clair et chamois. Ces deux espèces, rappellent les rousserolles par leur silhouette. Comme celles-ci, elles possèdent un front fuyant, un bec fin et pointu, large à la base et plutôt aplati. Dans la nature, elles sont fréquemment confondues avec les pouillots, dont la coloration est identique. La distinction entre la polyglotte et l'ictérine n'est pas aisée, et l'ornithologue qui tient l'oiseau en main ne détermine l'espèce qu'après un examen attentif de la forme de l'aile, qui est plus courte chez la polyglotte, avec une courte projection primaire ne dépassant pas les rectrices sous-caudales. La queue est également plus courte. Sa tête est plus ronde et son dessus est plus vert brunâtre. Son dessous est habituellement jaune pâle (citron) bien marqué, avec souvent une tache plus intense sur la poitrine, mais les parties inférieures variables peuvent être beige blanchâtre. La voix est aussi un moyen de distinguer ces deux espèces. Le mâle et la femelle sont semblables. Les jeunes sont pâles dessous, à peine teinté de jaunâtre.

Photographie Aurelien Audevard : Digiscoping Ouessant

Comportement

Comme son nom l'indique, l'Hypolaïs polyglotte est douée pour imiter le chant de nombreuses espèces d'oiseaux. Gorge hérissée, elle peut chanter de longs moments, tant qu'elle se sert en sécurité. Elle chante souvent sur un perchoir bien en vue (par exemple à 4-5 mètres de haut sur une branche). Son vol est assez mou et papillonnant, souvent sur de courts trajets. Elle chante aussi lors de son bref vol nuptial.

Habitat

L'Hypolaïs polyglotte se rencontre dans les forêts clairsemées de feuillus aux sous-bois touffus, dans les haies avec ronces et les buissons ensoleillés avec ou sans arbres espacés sur des terrains secs mais aussi au bord de l'eau, dans les jeunes plantations forestières, dans les vergers, les parcs et les jardins. Son habitat identique à celui de l'Hypolaïs ictérine.

Aire de répartition

Sud et ouest de l'Europe (France, Espagne, Portugal, Italie) où elle remplace l'Hypolaïs ictérine. L'aire de reproduction de l'Hypolaïs ictérine est en très net recul vers le nord depuis le milieu du XXe siècle, alors que celle de la polyglotte progresse. Les deux espèces peuvent se côtoyer, par exemple dans l'Est de la France. L'Hypolaïs polyglotte est absente des îles Britanniques et de celles de Méditerranée. Niche également en Afrique du Nord jusqu'en Tunisie.


Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : mai-juin.
Nombre de couvaisons : rarement une seconde ponte.
Nombre d'œufs : 3 à 5 œufs rose taché de noir.
Incubation : 12-13 jours, femelle.

Nid : le nid est construit par le couple, dans une enfourchure d'arbre ou dans un gros buisson placé entre 1 et 3 mètres de haut. Il est constitué d'herbes, de tiges, de toiles d'araignée, garni de crins.

Jeunes : nidicoles.
Envol : 12 jours.
Emancipation : 11-13 jours.
Plumage juvénile : sans.
Première nidification : un an.

Photographie Guy Bourderionnet - album.oiseau-libre.net

Migration

Migratrice, l'Hypolaïs polyglotte arrive à la fin d'avril ou en mai et repart en juillet-septembre. elle passe l'hiver dans une aire d'hivernage très restreinte en Afrique occidentale au sud du Sahara. Elle migre vers le sud-ouest à travers l'Espagne pour suivre ensuite la côte africaine et éviter ainsi la Méditerranée et le Sahara.

Voix

L'imitation de la voix d'autres oiseaux caractérise le chant des hypolaïs. Le plus talentueux d'entre eux est l'Hypolaïs polyglotte, d'où son nom de contrefaisant. Le chant est un pot-pourri de phrases et de cris, pour partie empruntés à d'autres oiseaux et émis sur un rythme rapide. Après avoir émis quelques notes qui rappellent les cris du moineau domestique, du merle noir ou d'une fauvette, la polyglotte entame une longue et mélodieuse improvisation constituée de babils, de sons flûtés et modulés où s'intercalent des phrases empruntées aux chants de l'hirondelle rustique, du phragmite des joncs ou de la fauvette grisette. Certains individus experts en imitations rappellent la Rousserolle verderolle.

Nourriture naturelle

Surtout insectes ; quelques baies à la fin de l'été.

Photographie extraite des vidéos de Philippe Facquet

 
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Dernière mise à jour : 22/03/08