Busard Saint-Martin



Nom scientifique : Circus cyaneus
Famille : accipitridés
Taille : 42 à 55 cm
Envergure : 97 à 118 cm
Poids : mâle, 300-400 grammes ; femelle, 400-700 grammes
Âge maximum : 17 ans
Taux de survie : 72 %


Aspect

De taille inférieure au busard des roseaux, il est cependant plus massif et plus lourd, que les busards pâle et cendré. C'est le plus grand des trois busards européens à croupion pâle. Le mâle de Busard Saint-Martin se distingue par son plumage gris bleuté sur le dessus, par la pointe noire de ses ailes et surtout, son croupion blanc bien marqué que ne possèdent ni les Busards cendré ou pâle. Ses culottes sont également blanchâtres. Le mâle diffère du busard cendré par l'absence de lignes noires sur les ailes et par le dessous non rayé. Il se distingue du busard pâle par les zones noires plus étendues à l'extrémité des ailes et par sa poitrine grisâtre.

Photographie Guy Bourderionnet - album.oiseau-libre.net

Comme chez de nombreux rapaces, la femelle est plus grande que le mâle et possède des ailes plus larges qui lui donnent une allure plus lourde. Les femelles et les jeunes se ressemblent et se confondent aisément avec les femelles des busards pâle et cendré. La femelle est brun terne dessus, blanc beigeâtre fortement rayé de brun dessous au cou, à la poitrine et aux flancs. Son croupion blanc est plus large que celui des Busard pâle et cendré, et ce croupion permet donc de la différencier des femelles des autres espèces. Elle arbore aussi un collier facial clair, que les autres femelles ne possèdent pas. Le juvénile diffère de la femelle adulte par le dessous plus jaune roussâtre, moins rayé, surtout au ventre et par une zone aux couvertures sus-alaires plus roussâtre et plus étendue. Grandes couvertures sus-alaires à bout pâle.

Comportement

Le Busard Saint-Martin vole ordinairement en solitaire survolant inlassablement le chaume quelques mètres au-dessus du sol. Sur un terrain giboyeux, chasse parfois en groupe, souvent d'un vol bas, lent et chaloupé, avec les ailes tenues en V. Par contre en migration, son vol est en général étonnamment plus rapide. Il pratique souvent le vol à voile et en vol plané, ses ailes sont souvent à plat ou un peu arquées. La parade nuptiale, au cours de laquelle le mâle peut réaliser de rapides tonneaux, est spectaculaire. Il apporte une proie qu'il laisse tomber, la femelle la récupérant au vol. Il forme des dortoirs comptant jusqu'à 20 individus dans les roselières ou les marais à grandes herbes.

Habitat

Espèce commune, présente dans les tourbières des forêts claires de conifères, les marais et les étangs peu profonds à végétation dense. Se rencontre aussi dans les clairières et les coupes, les landes à bruyères en terrain plat ou vallonné.

Aire de répartition

Amérique du Sud et circumpolaire dans l'hémisphère Nord. En Europe, niche de la Grande-Bretagne et de l'Espagne à la Scandinavie, la Russie et l'Ukraine. Hiverne dans toute l'Europe occidentale. Pratiquement absent de toutes les régions côtières. Niche dans le Nord et l'Est de l'Europe, surtout dans les landes. Ne niche qu'en altitude dans les régions les plus méridionales. A niché en Belgique et en Suisse. En hiver, répandu en Europe de l'ouest en milieu ouvert, marais compris.


Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : parades nuptiales dès la fin mars, ponte entre début avril et mi-juin.
Nombre de couvaisons : une ponte.
Nombre d'œufs : 4 à 6 œufs blanc bleuâtre.
Incubation : 29 à 39 jours, femelle.

Nid : construit par la femelle, le nid est une plate-forme sommaire dans les joncs ou la bruyère. Il est constitué de brindilles et d'herbes. Il est caché au sol à l'abri de la végétation.

Jeunes : nidicoles.
Envol : à partir de 32-34 jours, femelle (mâle).
Emancipation : après 37 jours.
Plumage juvénile : sans.
Première nidification : 1 à 3 ans.

Photographie Guy Bourderionnet - album.oiseau-libre.net

Migration

Les oiseaux originaires du nord et de l'est de l'Europe (Scandivanie et Russie) se déplacent vers le sud et l'ouest de l'Europe et de la Turquie. En hiver, la France accueille alors de nombreux oiseaux originaires de ces régions. De septembre à novembre, une partie des oiseaux ouest-européens migre pour l'Espagne. Certains nicheurs français sont sédentaires, tandis que les autres migrent vers le nord de l'Espagne et le sud de la France. La majorité des jeunes gagne également l'Espagne, et peut aller jusque dans le sud de ce pays. Les sédentaires sont rejoints en hiver par des oiseaux nordiques. Les retours se font à partir de mars.

Voix

Généralement silencieux à distance du nid ; sifflement en vol ; au nid, caquètements aigus pendant la saison des amours.

Nourriture naturelle

Campagnols et autres rongeurs, petits oiseaux, grenouilles et crapauds.

Etat des populations

Statut Espèce menacée. Les rapaces sont intégralement protégés mais de nombreux sont tirés par des chasseurs. De nombreux rapaces retrouvés morts et passés à la radiographie, ont le corps criblé de plombs.

Après une forte diminution de ses effectifs durant tes années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, cette espèce a profité de la protection des rapaces et la population française est aujourd'hui d'environ trois mille cinq cents couples.

 
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Dernière mise à jour :
23/04/07