Les victimes de la chasse
Les oiseaux menacés par la chasse
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Le rapport du Professeur Lefeuvre (Museum National d'Histoire Naturelle) publié en septembre 1999, attire l'attention sur le fait que 11 nicheurs et 5 hivernants sont en déclin, alors que d'autres ont un statut de vulnérabilité confirmée ou à surveiller (7 nicheurs et 24 hivernants) parmi la cinquantaine d'oiseaux migrateurs chassés en France.
• L'Oie des moissons : pas de nicheurs en France. L'effectif hivernant dans notre pays se situe à environ 3000 individus. C'est dire la vulnérabilité de l'espèce.
• L'Oie rieuse : pas de nicheurs en France. Schématiquement, d'une fourchette de 3000 à 5000 en 1950, on est passé à une moyenne de 250 individus dans la période 1993-1997. Sans commentaire !
• L'Oie cendrée : entre 35 et 85 couples nicheurs en France.
La population qui hiverne en Europe occidentale a tendance à s'accroître, en France également, mais ne dépasse pas de beaucoup les 5000 individus en 1999.
• Le Canard siffleur : pas de nicheurs et tendance à la baisse des effectifs hivernant en France.
• Le Canard chipeau : déclin des nicheurs, en France. Mauvais état de conservation des nicheurs dans l'Union européenne.
• La Sarcelle d'hiver : seulement 500 à 1000 couples nicheurs en France.
• Le Canard pilet : moins de 10 couples nicheurs en France. Moyenne de 15 000 canards par an entre 1967 et 1976, puis entre 1977 et 1986, et de 11 000 pour la période 1987-1996. L'espèce est en danger.
• La Sarcelle d'été : entre 230 et 500 couples nicheurs en France. Situation particulièrement défavorable.
• Le Canard souchet : entre 70 et 1300 couples de nicheurs en France, espèce encore rare même si, malgré un effondrement des effectifs en Dombes, elle est en expansion.
• La Nette rousse : entre 200 et 500 couples il y a 25 ans ; 125 et 250 couples nicheurs actuellement. 3800 individus en hivernage en France, représentant 114 de la population d'Europe occidentale. La population nicheuse d'Europe est en déclin.
• Le Fuligule milouin : entre 260 et 3000 couples nicheurs en France. Environ 60000 individus hivernent dans l'hexagone. Les effectifs d'hivernants déclinent dans le nord-ouest de l'Europe, dans le Bassin méditerranéen et la Mer Noire.
• Le Fuligule milouinan : pas de reproduction et seulement autour de 2000 individus hivernant en France, en peu de sites ce qui accroît sa vulnérabilité.
• L'Eider à duvet : reproduction marginale en France.
• La Harelde de Miquelon : en France : pas de reproduction et hivernants rares.
• La Macreuse noire : ne niche pas en France et l'hivernage aux abords de notre littoral concerne jusqu'à 50 000 individus (période 1992-1996). État de conservation jugé défavorable au niveau des états de L'Union européenne.
• La Macreuse brune : pas de reproduction en France et variabilité des effectifs en hivernage sur notre territoire,
• Le Garrot à œil d'or : hivernage annuel en France de 3 000 individus.
• Le Râle d'eau : entre 10 000 et 25 000 couples nicheurs en France. Situation préoccupante en Alsace du Nord, avec une chute de 50 % des effectifs au cours des 5 dernières années. La population nicheuse européenne est estimée à 160 000 couples. Elle est en déclin dans les pays de l'Est.
• L'Huîtrier-pie : nicheur peu abondant sur le littoral français : 1000 couples estimés. La population qui hiverne en France tend à décliner.
• Le Pluvier doré : pas de reproduction et pas de dénombrement des hivernants en France. Déclin des nicheurs en Grande-Bretagne et en Finlande. Statut de conservation défavorable au sein des états de l'UE.
• Le Pluvier argenté : pas de reproduction en France où l'effectif hivernant moyen n'atteint pas les 25 000 individus.
• Le Vanneau huppé : déclin des couples qui se reproduisent en France, de 30 000 à 40 000 couples dans les années 60, on est passé à 10 000 à 15 000 couples. Le déclin est aussi noté ça et là en Europe.
• Le Bécasseau maubèche : pas de reproduction dans notre pays. Des hivernants fréquentent le littoral français mais leur population s'est infléchie pour remonter ensuite sans atteindre le nombre initialement fourni en 1960, de 40 000 individus.
• Le Combattant varié : 10 couples reproducteurs en France. Population hivernante de 600 à 800 oiseaux sur notre territoire. Déclin détecté en Afrique de l'ouest.
• La Bécassine sourde : pas de reproduction et peu d'hivernants en France. Déclin marqué des nicheurs en Europe.
• La Bécassine des marais : SOS : 200 à 300 couples nicheurs en France. Quasi impossibilité de dénombrer les hivernants. Même si la population des nicheurs en Europe est estimée à 2 000 000 d'individus, elle est en déclin.
• La Barge à queue noire : très peu de nicheurs et déclin marqué de la population hivernante en France puis redressement de la situation jusqu'à 5700 individus en moyenne par an entre 1992 et 1996. Déclin du nombre de nicheurs dans la partie principale de son aire occidentale de reproduction.
• La Barge rousse : pas de reproduction en France. Caractère fluctuant des dénombrements d'hivernants amenant à penser à une régression des effectifs hivernaux.
• Le Courlis corlieu : en France, pas de reproduction et situation précaire des hivernants très peu nombreux.
• Le Courlis cendré : environ 2000 couples reproducteurs en France. Baisse des effectifs en Alsace et en Bretagne. Fluctuations des dénombrements hivernaux en France. Déclin des nicheurs en Europe.
• Le Chevalier arlequin : pas de reproduction et très petit contingent d'hivernants en France : de 1 à 2 ou 3 centaines d'oiseaux sur 15 sites. Statut plus que précaire.
• Le Chevalier gambette : reproduction en France d'environ 1400 couples et effectif moyen des hivernants de 4000 individus. Déclin modéré des populations nicheuses de certains pays de l'U. E.
• Le Chevalier aboyeur : pas de reproduction et seulement 50 individus en hivernage en France. Fragilité manifeste.
C'est aussi le cas pour des espèces terrestres, exemples :
• La Caille des blés : 50 000 à 200 000 couples reproducteurs estimés en France et déclin au cours des 30 dernières années partout en Europe.
• Le Pigeon colombin : niche en France (entre 1 000 et 10 000 couples). Pas d'estimation disponible pour les hivernants. Déclin ressenti en Europe. Accroissement des nicheurs aux Pays-Bas et en Angleterre.
• La Tourterelle des bois : niche en France mais déclin très marqué des effectifs atteignant parfois, localement, jusqu'à 50 % par rapport aux années 60.
• L'Alouette des champs : niche en France. Nette baisse des effectifs nicheurs de 9 % entre 1994 et 1997. Baisse quasi générale dans les pays de l'U. E.
• La Grive mauvis : ne niche pas en France. Niveau de population inférieur à ce qu'il fut au début des années 80.
Sont en mauvais état de conservation :
• 11 espèces nicheuses en France (Canard chipeau, Sarcelle d'été, Nette rousse, Fuligule milouin, Râle d'eau, Vanneau huppé, Bécassine des marais, Chevalier gambette, Pigeon biset, Tourterelle des bois, Alouette des champs)
• 5 hivernants dans notre pays où elles sont aussi nicheuses (Canard pilet, Nette rousse, Huîtrier pie, Pigeon biset, Corbeau freux).
Dans le même rapport, plusieurs espèces sont considérées comme vulnérables ou au statut mal défini, et à surveiller :
• 7 nicheuses (Oie cendrée, Sarcelle d'hiver, Canard pilet, Eider à duvet, Caille des blés, Combattant varié, Barge à queue noire).
• 24 hivernants en France (Oie des moissons, Oie rieuse, Canard siffleur, Fuligule milouinan, Harelde kakawi, Macreuse brune, Râle d'eau, Pluvier doré, Pluvier argenté, Vanneau huppé, Bécasseau maubèche, Combattant varié, Bécassine sourde, Bécassine des marais, Bécasse des bois, Courlis corlieu, Chevalier arlequin, Chevalier aboyeur, Pigeon colombin, Alouette des champs, Grive litorne, Grive musicienne, Grive mauvis, Etourneau sansonnet).
Source : ROC *
